Diaboliquement votre... [libre]

Il était tard, cette nuit-là. Trop tard, peut-être, car plus personne n'errait dans les rues. Enfin personne sauf elle. Un peu déjantée, pas bien cuite sur les bords, un véritable danger public doublé d'une manipulatrice. Telle était Serena Duncan. L'avantage avec elle, c'est qu'elle ne laissait pas indifférent. Que vous la détestiez ou que vous soyez déjà passé dans son lit, c'était du pareil au même. Tout le monde en parlait. Enfin, tout le monde, c'est vite dit... Disons ceux qui lui avaient survécu et ceux qui en avaient entendu parler. Une véritable garce, disaient certains, une vraie vicieuse, disaient d'autres, mais la plus diabolique des maîtresses répliquaient quelques chanceux qui étaient encore en vie. Oui, il faut dire qu'elle ne les tuait pas tous, sinon, comme se forgerait sa réputation s'il ne restait plus de témoins derrière elle ?

Sa démarche était nonchalente. A quoi bon se presser après tout ? Elle avait l'éternité devant elle. Ce qu'elle cherchait, surtout, c'était de quoi s'amuser pour la soirée. Elle était d'humeur à provoquer ce soir-là, et un peu d'hémoglobine, ça n'avait jamais fait de mal à personne, n'est-ce pas ?

-Tic tac, tic tac, lui répondit sa montre.

Lentement, elle tira sur la chaîne autour de son cou pour attraper sa montre à gousset. Il était deux heures du matin passées. Même pas drôle, il n'y a pas un chat dans les rues... Elle allait atteindre la lumière d'un réverbère quand des bruits de pas se firent entendre derrière elle. Elle ne se retourna pas et continua à marcher comme si de rien n'était. Avec un sourire, elle laissa glisser sa montre dans le décolleté que formait sa chemise entrouverte. Puis, n'y tenant plus, elle ralentit et tourna la tête en direction du bruit de pas.

Après la bagarre qui avait couté la vie à Marie, je m’étais enfuit ne souhaitant pas croiser un Cullen. Après tout, comment les convaincre que je ne l’avais pas tué… pour Carlisle Cullen, j’avais fait l’effort d’essayer d’être gentil, après tout sans lui je me trouverais certainement observé par tout les scientifiques du pays… Alors il valait mieux que j’évite leur route à présent.

Une fois sortit de la forêt, je me mis à errer sans but dans les rue de Forks… Je ne pouvais pas être gentil… Durant des décennies j’avais torturé et assassiné tant de gens alors pourquoi devrais-je changé pour porter un masque… Je préférais endosser le costume du méchant lycan qui mange tout ce qui passe sur son chemin.
Peu être allais-je me mettre à retrouver les lycans qui trainent pas très loin de Forks. Après tout je ne suis pas un traitre. Je voulais retrouver la trace de mon frère afin de le tuer…
La nuit était bien avancée, personne dans les rues… Aucun humain… Personne avec qui m’amuser… Quel dommage, ce serait donc une nuit sans aucune distraction… J’avais l’impression de m’être ramolli, après tout j’avais une réputation à maintenir, qui voudrait confier des taches de torture à un lycan avec une conscience…

Des bruits de pas... Oui c’était bien cela. Peut être un humain avec qui jouer ce serait une chance inouïe. J’accélérais le pas en direction des bruits. La fragrance qui régnait dans l’air n’était pas celle d’un humain mais plutôt d’un vampire… Humm… Que faire, passer la route ou alors aller à sa rencontre… J’optais pour aller à sa rencontre.
J’avais était repéré car ce vampire avait ralentis le pas. Alors il souhaitait également une petite confrontation. La nuit s’annonçait plutôt bien tout compte fait.
Pour n’importe quel humain, la silhouette serait celle d’un homme mais mes yeux et mon odorat me confirma que c’était une femme. Une femme digne de ce nom. Chacun de ses pas imposaient son caractère. Elle avait une démarche bien assurée. Une femme comme je les aimais. Une femme capable de vous faire souffrir dans tout les sens du terme…

Lorsque je fus presque à sa hauteur, elle tourna la tête afin de me faire face et son visage brilla de mille feux grâce à la lumière d’un réverbère… Une vampire au visage angélique quelle ironie du sort tout de même...

-Bonsoir, lançai-je avec un sourire charmeur…

Une odeur qu'elle connaissait vaguement... Mais sa montre pouvait le confirmer publiquement, c'était bel et bien un lycan ! Elle en avait cotoyé bien peu durant sa vie, et c'était la première fois qu'elle se trouvait en tête à tête avec l'un d'entre eux. Malgré la réputation destructrice que possédaient les lycans, Serena n'en avait jamais vraiment vu un en action.Cette remarque était réciproque, elle n'avait jamais "exercé", comme elle aimait à le dire, devant un lycan. Il faut un première fois à tout, non ?

Cet homme n'avait visiblement pas l'air recommandable... Tant mieux, se dit la jeune femme en souriant légèrement. Ce soir, elle avait envie de se défouler un peu, de faire n'importe quoi, comme à son habitude, en fait. Mais, là, en présence d'un inconnu, c'était trop tentant. Il allait enfin savoir qui elle était si sa propre réputation ne l'avait pas précédée. Peut importait en fait, la ténébreuse vampire était entourée de tant de mystères que même si on la connaissait, une part d'ombre revenait désemparer l'individu. En y réfléchissant bien, certains étaient même morts sans savoir qui elle était. Un peu triste, non ? Non, en fait, non...

Le lycan s'arrêta devant elle pour lui sortir son plus beau sourire. En y regardant à deux fois, et à la lumière grésillante d'un réverbère, c'était un bel homme. Allure ténébreuse, lueur menaçante au fond des yeux... Tout pour plaire. Serena se dit alors qu'elle avait trouvé non pas une victime pour jouer, mais sans doute un allié pour s'amuser un peu et foutre un sacré bordel en ville. A moins que ce ne soit un adversaire potentiel ?

-Bonsoir, répondit-elle d'un souffle de voix. C'est moi que tu suis ?

Un léger sourire sur le visage de Serena et les ténèbres au fond des yeux. La jolie fiancée du Diable allait enfin pouvoir s'amuser.

Cette vampire me détailla. Ce qui me fit rire intérieurement était le fait qu’elle possédait une petite étincelle dans le regard. Une étincelle que je connaissais bien puisque j’avais la même. C’était l’étincelle du mal absolue. Tout compte fait au lieu de chercher la bagarre pour m’amuser, si je ne me trompais pas, peu être qu’elle serait d’agréable pour semer le désordre dans cette petite bourgade bien trop calme…

-Bonsoir. C'est moi que tu suis ?

Hum… Quelle voix délicieuse, cette voix témoignait de toute la personnalité de cette splendide créature. Le diable en personne a dû se pencher sur son berceau…
D’un sourire diabolique je lui répondis :

-Voyons, pourquoi est ce que je te suivrais ? Mais ne sais-tu pas que c’est dangereux pour une jeune et jolie jeune femme de trainer dans les rues la nuit…

Puis je laissais échapper un petit rire…

-Je m’appel Matt. Enfin Matthew Frix.

Cette rencontre était très intéressante. Je me demandais comment les choses allaient tourner…

L'ironie qui teintait sa voix mélangée à cet d'humour noir le rendirent soudainement plus intéressant pour Serena. Rares étaient les hommes qui osaient aborder les femmes de cette façon, et encore moins quand ils savaient qu'elle appartenait à la race supérieure. Lui, il avait osé, provocateur. Un point pour le beau ténébreux. Avec un sourire un peu plus prononcé, la vampire lui répondit.

-La nuit, les rues ne sont dangereuses que lorsque je m'y promène... D'autant plus si un pauvre lycan y erre sans ses semblables.

Elle mit ses canines bien en vue pour qu'il sache à qui il avait à faire. Si le doute avait persisté jusque là dans son esprit, il était à présent clair qu'il avait osé parler à une sanguinaire. Entre eux, le courant semblait passer, entre deux touches de provocation, bien sûr. Mais cela ne la dérangeait pas, bien au contraire ! Il se présenta, en lui donnant d'abord le nom par lequel l'appelaient ses proches. Etait-ce parce qu'il mourait d'envie qu'elle se dévoile de la même façon ? Elle le fit, sans préambule, ni rien.

-Serena Duncan, chéri...

Elle avait avec élégance tendu sa main devant elle pour qu'il la prenne et dépose et baiser dessus, comme cela se faisait quand elle était encore membre du commun des mortels. La fin du 19ème siècle... Cela semblait si lointain. Les hommes d'aujourd'hui avaient perdu leur élégance avec les femmes. Non pas que les machistes lui déplaisaient, mais ils ne savaient plus aimer.

D’un sourire, cette vampire me répondit :

-La nuit, les rues ne sont dangereuses que lorsque je m'y promène... D'autant plus si un pauvre lycan y erre sans ses semblables.

Puis elle me montrât bien ses canines… J’avais compris bien avant cela que c’était une sanguinaire… Sa démarche, sa façon de vous regarder… Tout en cette femme vous indiquez ce qu’elle était avant même qu’elle ne parle… Puis elle se présenta :

-Serena Duncan, chéri...

Elle tendit sa main telle les nobles de l’ancien temps. Une vraie femme de caractère… La soirée devenait de plus en plus prometteuse…
Tel un gentleman, je m’avançais, saisis délicatement sa main et y déposais un tendre baiser comme le mérite une dame de bonne condition…

-Ravi de faire votre connaissance… Si les rues ne sont dangereuse qu’en votre présence alors vous êtes une personne qui gagne à être connut… Et n’ayez crainte pour le pauvre lycan comme vous dites chère damoiselle. Je suis capable de me défendre et n’ai nul besoin de mes semblables.

J’accompagnais la fin de mes propos d’une mini révérence.

-Mais dites-moi, que fait une personne comme vous dans une si petite ville où l’amusement se fait rare… ? Vous trouveriez plus de distraction dans la ville de Port Angeles… Néanmoins, ici vous pouvez passer plus inaperçu…

C’est vrai, ici dans cette petite ville, s’il retrouve des corps ils mettront cela sur le compte d’un animal sauvage… Mais cela m’importait peu, je souhaitais connaitre cette femme si mystérieuse qui se tenais juste en face de moi…

Lorsque le lycan déposa un baiser sur sa main, un frisson la parcourut. Ses lèvres étaient aussi douces que la Mort quand elle vous prennait durant votre sommeil. Un gentleman charmeur doublé d'un provocateur, ça commençait à lui plaire. Quand il lui demanda pourquoi avoir choisit Forks, elle remit sa main à l'intérieur de sa poche.

-Je suis arrivée à Forks depuis peu de temps, mais contrairement à ce que l'on pourrait penser, je m'amuse beaucoup ici. Les autorités n'ont pas encore retrouvé les cadavres car ils sont bien cachés, pour le moment, il ne s'agit officiellement que de simples disparitions... Je ne cherche pas la renommée, être à peine connue du monde des vampires me suffit.

Ce lycan l'intéressait, il avait une aura de mystère qui planait autour de lui qui plaisait énormément à la jeune femme. Elle écarta de ses doigts fins une mèche de cheveux qui était descendue devant ses yeux.

-Si les rues de Forks sont si ennuyeuses, une petite virée jusqu'au bout de la nuit te dirait, beau ténébreux ?

Elle allait enfin pouvoir s'amuser... Il semblait vouloir se démarquer des autres membres de sa race, exactement comme elle le faisait depuis toujours. Même de son vivant, elle était connue pour être différente. Et cette différence était voulue, travaillée et soignée, tout un art...

Alors c’était elle l’auteur de ces disparitions inexpliqués elle me fascinait de plus en plus… Même le moindre de ses gestes la rendait plus mystérieuse encore lorsqu’une de ses mèches tomba devant ses yeux, j’avais eu envie d’aller lui glissais délicatement derrière l’oreille…

-Si les rues de Forks sont si ennuyeuses, une petite virée jusqu'au bout de la nuit te dirait, beau ténébreux ?

Enfin quelqu’un qui savait et qui souhaitait s’amuser, j’en avais marre de ses pleurnichards qui disaient le mal ce n’est pas bien… Qu’est qu’il pouvait bien en savoir. Moi je pensais tout le contraire, il mal il n’y avait pas mieux comme distraction et j’étais certain que cette charmante vampire était du même avis que moi… Dans un sourire des plus machiavéliques qui puisse être, je lui répondis :

-Pour les véritables virées je suis toujours partant ma belle… As-tu une petite idée ou tu souhaite allez ?

Cette nuit allait être mémorable… Deux diables alliés allaient forcément faire des ravages sur leur passage…

(HJ: Désolé c'est court)

On ne l'appelait pas la jolie fiancée du Diable sans raison, et elle comptait bien le lui montrer ce soir. Un sourire en coin, elle prit son bras et marcha à ses côtés. Où voulait-elle aller ? C'était une excellente question, elle même était rarement au courant de l'endroit où elle désirait se rendre !

-Je ne sais pas... Là où tu pourras me montrer tes talents, peut-être ?

Elle voulait vraiment savoir ce qu'il valait et ce que valait un lycan en général, car elle n'en avait jamais vu à l'oeuvre. Celui-ci avait la même dose de vice qu'elle au fond des yeux. Un peu de perversité mélangé au sadisme et à la folie. Ce mélange extraordinaire au féminin donnait Serena, mais elle n'avait jamais vraiment trouvé d'équivalent chez la gente masculine. Serait-il l'heureux l'élu ? Même en le connaissant à peine, la jeune femme trouvait ce début très prometteur.

Des bruits de pas se firent alors entendre au loin. Elle le tira brusquement dans une ruelle tout contre elle, adossée au mur. Ils laissèrent passer la personne qui marchait derrière aux, cachés dans l'obscurité. Deux humains, un couple.

-Montre-moi ce que tu vaut...

Dans un murmure, elle lui ordonna d'agir, mais avant de le lâcher, elle déposa un baiser sur ses lèvres. Simple habitude, cette fois-ci ? Pas si sûr...

Suite à mes propos, dans un sourire ravageur, elle me prit le bras et nous avancions cote à cote dans cette sombre ruelle.

-Je ne sais pas... Là où tu pourras me montrer tes talents, peut-être ?

J’eu un sourire en coin… Elle souhaitait voir mes talents. Je réfléchissais à l’endroit ou nous pourrions aller lorsque j’entendis des bruits de pas. Mon sourire s’élargi.
Serena m’attira tout contre elle dans une ruelle parallèle afin que nous ne soyons pas vus. Je sentais son corps froid collé au mien, c’était si… si tentant… Elle avait du caractère et j’aimais vraiment ca.

-Montre-moi ce que tu vaux..., m’ordonna-t-elle dans un murmure.

Avant même que je puisse dire quoique ce soit, elle déposa un baiser sur mes lèvres. Son baiser était diablement divin. Je suis sûre que si la mort venait me chercher à cette seconde, je serais un homme mort heureux…
Elle voulait voir mes talents… Et ce couple était idéale pour le lui montrait.

J’enlevais ma veste et ma chemise puis en lui souriant je lui demandais dans un murmure :

-Peux-tu me les garder, j’y tiens beaucoup et je ne voudrais qu’il s’arrache lors de ma transformation.

Le pantalon je pourrai prendre celui de ma victime mais ca, je ne voulais pas qu’il soit arraché.
Puis juste avant de m’écarter, je saisis sa nuque et lui déposa un baiser à mon tour un baiser digne de ce nom.
Le contact de sa peau si douce et si fraiche me transportèrent de plaisir. Elle était diaboliquement parfaite.
La relâchant, je me reculais puis me transformais. Avant de prendre en chasse mes proies, je lui adressais un dernier regard puis m’élançais. Les murs ou nous nous trouvions n’étaient pas si haut, alors prenant mon élan et m’agrippant sur les parois, je les escaladais afin d’aller sur les toits.
Je voulais jouer un peu avec eux, c’est toujours plus amusant de voir leur peur au moment ou ils vous supplient de les laisser vivre…

Sautant d’un toit à l’autre, je poussais quelques grognements, je les entendais en bas, ils m’avaient entendu, ils avaient peur de ce fait d’un bond, je descendis et me retrouvais face à eux.
La femme était apeurée et l’homme essayait tant bien que mal de la rassurer. C’était fascinant les humains, même dans les pires situations, ils essayent toujours de relativiser.
Je me rapprochais lentement de l’homme et d’un coup de patte, je lui tranché la gorge afin de lui détruire les corde vocal… Il mit sa main en espérant calmer l’hémorragie… Mais il se trompait, il allait lentement mourir afin d’assister à la mort de sa tendre épouse…

Je lançais un grognement sur l’humaine devant moi, elle fut tellement effrayé qu’elle tomba sur le sol en pleur… J’aurais pu l’achever mais je souhaitais à mon tour voir de quoi était capable Serena…Je lui lançais un regard et du revers de la patte, je poussais légèrement l’humaine dans sa direction.

Retour à l'envoyeur... ll était rare que Serena embrasse complètement sur la bouche, en général, c'était au coin des lèvres. Mais qu'elle laisse quelqu'un l'embrasser à son tour, c'éait encore plus rare. Beaucoup avaient essayé, mais la plupart ne valait rien, aussi les avait-elle tué sur-le champs. Les lèvres de Serena se méritaient, et ça, elle ne dérogeait pas à la règle. Mais avec ce lycan, c'était différent, elle l'avait laissé faire... Sans doute parce qu'elle le considérait comme son égal.

La jeune femme pu admirer sa musculature lorsqu'il enleva sa chemise. Sa force ne se voyait pas sous ses vêtements, elle était soigneusement cachée pour que l'ennemi ou la victime ne se doute de rien. Charmante stratégie... Pour Serena, ce n'était pas tout à fait pareil, mais on ne pouvait soupçonner une telle force chez une femme quand on la croyait encore humaine. Mais son immortalité lui avait donné une telle puissance qu'aujourd'hui même le monde des vampires la craignait, et sa beauté sacralisée résistait au temps. Finalement, c'était pas si mal d'être un vampire.

Elle regarda le lycan agir, toujours dissimulée par la pénombre. Il s'attaqua d'abord à l'homme en lui tranchant la gorge. C'était un coup violent mais pas mortel, il laissait la victime vivre pour mieux jouer avec. Un point pour le beau ténébreux. Elle le vit alors pousser l'humaine dans sa direction. Quelle charmante attention, il avait pensé à elle ! Mais il lui avait laissé la femme. Peur qu'elle fantasme sur l'homme mourant ? Sûrement... Avec Serena, tout était possible, mais elle était quand même ravie qu'il lui en laisse un peu. Elle s'approcha lentement de la femme qui se traîna vers elle en pleurant.

-Je vous en prie, aidez moi...

Cette voix tremblante et ce regard suppliant aurait pu l'attendrir... Mais non. Serena s'accroupit pour être à sa hauteur et caressa sa joue. Un instant de flottement se passa entre les deux femmes, puis sa victime s'apperçut que les yeux de la vampire changeaient de couleur. Serena sourit pour découvrir ses canines et confirmer l'effroyable doute de la jeune femme. Oui, c'était un piège, non, elle n'en sortira pas vivante. Elle chercha alors à s'éloigner en rampant, mais Serena se releva et d'un coup de talon, lui brisa la cheville droite. Plus moyen de fuit à présent... D'un violent revers de la main, elle la projeta quelques mètres plus loin et s'avança vers elle. La victime, désormais étendue sur le pavé la regardait avancer avec terreur. La vampire se mit au-dessus d'elle et s'assit sur son ventre pour lui couper la respiration. Elle tira ensuite sur la chaîne autour de son cou pour faire émerger sa montre à gousset de son décolleté et la montrer à la jeune femme.

-Tu vois, chérie, ça, c'est le temps qu'il te reste à vivre. Quand la trotteuse aura dépassé l'aiguille des heures, ton cauchemar s'arrêtera enfin...

Elle resta un moment immobile à regarder avancer la trotteuse, puis d'un coup, elle tourna la tête vers elle. L'aiguille était passé. Sauvagement, elle se jeta sur sa gorge et y enfonça ses crocs. Elle ne mit pas longtemps à la vider de son sang... Quand elle eut enfin finit, elle se releva en regardant sa montre.

-Merde, c'était l'aiguille des minutes...

Avec un sourire, elle revint vers son compagnon, sans voir qu'une goutte de sang perlait encore sur ses lèvres.

J’observais Serena venir dans une démarche à la fois assuré et gracieuse… Je ne me lassais pas de me dire qu’elle était fascinante.
Le spectacle de la pauvre humaine suppliant Serena était tout bonnement magnifique. Cette pauvre humaine ne se doutait pas un seul instant de ce qui l’attendait… Si rapidement et si lentement à la fois, je vis Serena briser la cheville de cette femme afin qu’elle ne puisse pas fuir. Le mari qui se trouvait à mes cotés était dans un tel état désespéré que cela en était drôle. En même temps il fallait être stupide pour se promener dans une ruelle sombre la nuit lorsqu’on est humain.
Je repris ma forme humaine et vola le pantalon de l’humain, après tout d’ici quelque minutes, il n’en aurait plus l’utilité, l’horreur et l’incompréhension se lissait dans son regard, ce n’était pas commun de voir un loup se transformer en homme… Dans un geste ironique, j’approchais mon doigt de ma bouche tout en murmurant : « Chuuut… »
Je me retournais juste à temps pour voir Serena s’assoir sur le ventre de l’humaine, sadique jusqu’au bout pensais-je. Elle tira de son décolleté sa montre pour contempler le temps qu’il restait à l’humaine.
L’humaine avait un tel regard de peur… Puis Serena se retourna vers elle afin que dans un mouvement gracieux et sauvage à la fois, elle puisse planter ses crocs dans la chair de l’humaine. Je voyais la vie quitter le corps de cette humaine peu à peu, et jetant un regard à son compagnon, je pouvais voir que lui aussi rendait son dernier souffle…
A la fin de son repas, Serena se releva puis dit en regardant sa montre : « -Merde, c'était l'aiguille des minutes... »
Ce qui déclencha en moi un rire incontrôlé.
Avec un sourire sue ses lèvres elle revint vers moi.

Une goutte de sang se trouvait encore sur ses lèvres, alors avant qu’elle ne s’en rende compte, je la pris par la taille et l’embrassais juste sur cette petite goutte de sang avant de l’embrasser plus passionnément. Puis je me reculais légèrement et dans un sourire je lui dis :

-C’était un spectacle très divertissant, je n’aimerais en aucun cas être ta proie, enfin tout dépend la situation… Pourrais-je à présent récupérer ma chemise et ma veste s’il te plait.

J’espérais que la nuit ne s’arrête pas là et que nous passerions encore un peu de temps ensemble…

Serena se laissa faire, trop heureuse d'avoir achever un être humain comme il le fallait pour se rendre compte immédiatement que c'était lui qui l'avait embrassée. Mais quand il recula, un sourire moqueur apparut sur les lèvres de la jeune femme. Elle se rapprocha en faisant cheminer le bout de son doigt sur la gorge du lycan, comme elle l'aurait fait avec un couteau.

-Il y en a qui sont morts pour moins que ça, tu sais... Certains étaient encore accrochés à mes lèvres quand je les ai traversé avec une lame. Tu ne voudrais pas qu'il t'arrive la même chose, si ?

C'était trop facile, pourquoi s'intéressait-il à elle aussi tôt ? D'habitude, les hommes cherchaient plus longtemps la raison de l'attraction qu'elle exerçait sur eux. Lui, il l'avait suivie comme ça dans la rue, sans chercher à comprendre. Elle était garce au possible, et lui ça le faisait rire, à croire qu'il avait déjà trouvé ce qui ne tournait pas rond chez elle. Elle voulait encore le faire languir, elle voulait encore jouer avec lui, le provoquer.

-Non, tu ne le mérite pas en fin de compte. Pas assez sauvage à mon goût...

Un air de défi dans le regard, elle descendit sa main sur son torse, puis s'arrêta.

-J'ai laissé ta veste et ta chemise suspendues à une fenêtre dans la ruelle, couvre-toi bien, petit ange, ta peau est glacée...

Ultime provocation. Elle tourna alors les talons et s'éloigna dans la direction opposée d'une démarche nonchalente. En jouant avec la chaîne de sa montre, elle pouvait entendre son tictac régulier battre lentement, comme le coeur de la victime qu'elle avait achevé à l'instant. Allait-il la rattraper ?

-Il y en a qui sont morts pour moins que ça, tu sais... Certains étaient encore accrochés à mes lèvres quand je les ai traversés avec une lame. Tu ne voudrais pas qu'il t'arrive la même chose, si ? me dit-elle en faisant parcourir son doigt sur ma gorge.

Je lâchais un soupir moqueur, elle souhaitait jouer avec moi… J’étais le jouet d’un vampire… De plus en plus marrant. Puis laissant sa main descendre sur mon torse elle rajoutait :

-Non, tu ne le mérite pas en fin de compte. Pas assez sauvage à mon goût... J'ai laissé ta veste et ta chemise suspendues à une fenêtre dans la ruelle, couvre-toi bien, petit ange, ta peau est glacée...

Puis sur ces derniers mots, elle fit volte face et partie… Un sourire apparaissait sur mes lèvres…
Moi pas digne d’un vampire, elle ne me connaissait pas. Pour qui me prenait-elle, je n’avais pas peur de mourir, surtout par la main d’une telle beauté…
Je filais rapidement dans la ruelle remit ma chemise et ma veste sans prendre le temps de les fermer, le plus important était que je les avais.
Alors comme ca, je ne suis pas assez sauvage pour elle… C’est ce qu’elle allait voir, je ne suis pas une brebis angélique…

En à peine quelque pas je la rattrapais, et sans lui laisser le temps de réagir, je lui saisis le bras la retourna d’un coup sec et la plaqua sur le mur tout prés de nous… Dans un geste de possession je m’emparais sauvagement de ses lèvres collant mon corps au sien, puis sans prévenir j’arrêtais tout me reculant légèrement.

-Sache ma belle que je peux être aussi sauvage que tu le souhaites. Je n’ai aucun scrupule dans la vie, juste de bonne manière envers les dames.

C’était la meilleure, moi pas assez sauvage… Beaucoup me craignais, je torturais, assassinais je n’avais pas d’âme et pas de remord…
Je pourrais en un rien de temps le lui prouver… Après tout nous étions dans seul dans une ruelle…

Un deuxième point pour le beau ténébreux. Décidément, ce petit jeu commençait à lui plaire... Elle l'avait testé, et il avait réagi comme il le fallait. Elle ne s'était pas attendue à ce qu'il agisse de la sorte, parce que la plupart des hommes ne savaient que parler dans le vide. Elle ne s'y était pas attendue, mais sa réaction lui plaisait. Il était aussi indomptable qu'elle et ne se laissait pas faire. Tant mieux, voir des hommes à ses pieds rien qu'en levant le petit doigt l'avait lassée. Le fait qu'un homme lui résiste et joue avec elle comme elle l'avait fait avec lui, c'était dix fois mieux.

Il avait osé la plaquer contre le mur et déposer une nouvelle fois ses lèvres sur les siennes. Bien peut l'auraient fait après ce qu'elle venait de dire. Et ce n'était pas des paroles en l'air, Serena avait déjà tué plusieurs fois des hommes qui s'était tout permis avec elle, et elle ne se laissait pas faire par n'importe qui. Lui, c'était différent. Il n'était pas normal et c'est ce qui l'attirait, cette étrange étincelle au fond des yeux. Certains auraient été plus doux avec elle pour gagner son estime, mais il avait fait tout le contraire, comme s'il savait déjà ce qu'elle attendait. C'est bon, il avait gagné le droit de la toucher.

Lorsqu'il recula, elle le regarda avec un sourire en coin, puis l'attrapa par la ceinture pour le ramener à elle. Ses lèvres effleurèrent les siennes, mais elle ne l'embrassa pas. A la place, elle sortit sa montre de son décolleté et lui montra du bout des doigts l'heure à laquelle le soleil se levait sur Forks.

-Il ne te reste que quelques heures pour me prouver que j'ai eu raison de te laisser me toucher. Tic tac, tic tac...

Un air de défi, mêlé à un appel silencieux comme "Recommence" flottait dans les yeux de la jeune femme. Le fait que le soleil se lève ne la dérangeait pas, c'était histoire de lui imposer un délai. Car s'il la voulait vraiment, elle ne voulait pas attendre le déluge pour qu'il le lui montre. Une vraie vicieuse ? Oui, sûrement... Etre chiante ne lui suffisait pas en fait.

Dans un geste qui me fit sourire, Serena m’attrapa par la ceinture et me ramena à elle… Je sentais son corps divin tout près du mien, c’était la tentation ultime, le froid de son corps et sa beauté angélique, je n’avais qu’une envie…
Elle effleura mes lèvres, elle jouait avec moi… Diable qu’elle était divinement diabolique, elle avait tout pour plaire avec ce petit je ne sais quoi…
Elle sortit sa montre de son merveilleux décolleté et m’indiqua le temps que j’avais pour lui faire mes preuves, lui prouvait qu’elle avait eu raison de me laisser la toucher ainsi…
Un sourire en coin apparaissait sur mon visage. Jusqu’à l’aube, voilà le temps qu’elle me laissait, je n’avais donc pas une minute à perdre… Le temps passait tout comme l’indiquait sa montre…

Alors sans pouvoir nous laisser le temps de discuter, je m’emparais une nouvelle fois de ses lèvres. Cette femme me rendait totalement fou et refaisait sortir toute l’animalité de mon être.
Serrant son corps au mien, je la tenais fermement près de moi, je fis parcourir ma main le long de son dos pour enfin atterrir sur ses fesses. Dans un simple geste, je la soulevais légèrement afin qu’elle place ses jambes autour de ma taille. Mes baisers se firent de plus en plus intenses et surtout remplit de désir. Mon autre main alla à la rencontre de sa poitrine, si ferme, si belle, si divine…
Un seul objectif m’anima désormais celui de la faire mienne.
Mes baisers descendirent le long de son cou pour finalement se faufiler jusqu’à sa poitrine.
La ruelle n’était pas si adapté, une porte pas très loin, tout en l’embrassant nous nous dirigions vers cette porte et d’un simple coup elle céda ce qui nous donnait accès à une espèce de cave.
Refermant la porte derrière nous, je la plaquais une nouvelle fois sur le mur avant de redéposant un baiser sauvage qui voulait tout dire.
Dans un murmure je lui dis :

-Es-tu sûre de ce que tu veux… ?

Attendant sa réponse, je dirigeais mes lèvres vers son cou ou je lui mordillais la peau si douce de son cou offert à moi…

Le lycan semblait avoir parfaitement compris ou elle voulait en venir... Et pour une fois, Serena se laissa faire par un homme. Ils entrèrent dans ce qui semblait être une cave obscure. Sans pour autant arrêter ses caresses, il lui demanda si c'était ce qu'elle voulait. Gentleman avec ça...

-Ce que je veux, c'est ce que nous voulons tous les deux, chéri... Mais es-tu sûr de ce à quoi tu t'engages, ça j'en doute.

Elle plongea son regard sombre au fond de ses yeux tout en caressant les lèvres du jeune homme.

-Dès que tu auras franchi la limite, tu n'auras plus droit à aucun faux pas avec moi. Je serai ton ombre et derrière chacun de tes pas. Je ne pardonnerai pas, je serai violente...C'est comme se marier avec le Diable.

Elle fit sauter quelques boutons de son chemisier avec un air de défi.

-Toujours certain... ?

Un petit air moqueur s'affichait dans son regard et sur ses lèvres. C'est vrai, autant prévenir quand vous désirez acheter un objet qui ne marchera pas à tous les coups selon votre volonté... Elle fit balancer devant les yeux de Matthew sa montre à la manière d'un hypnotiseur.

-Tic tac, tic tac...

Cette femme me rendait dingue. Elle avait ce quelque chose qui vous rend fou, sa présence suffisez à faire perdre la tête à l’homme le plus sain d’esprit…
Nous voulions tout deux la même chose. Tout en plongeant son regard dans le mien elle me dit :

-Dès que tu auras franchi la limite, tu n'auras plus droit à aucun faux pas avec moi. Je serai ton ombre et derrière chacun de tes pas. Je ne pardonnerai pas, je serai violente...C'est comme se marier avec le Diable.

Elle accompagna ses paroles en défaisant quelques boutons de son chemisier. Elle me rendait de plus en plus dingue d’elle, il me fallait doubler de concentration pour ne pas céder à mon instinct animal qui ne souhaitait qu’une seule chose : la faire mienne.

-Toujours certain... ?

Pour toute réponse je pris possession de ses lèvres dans un baiser sauvage et langoureux à la fois.
Détachant un peu mes lèvres des siennes je murmurais dans un faible souffle :

-Pour toi je ferais ce que tu voudras. Me marier avec le diable ne m’effraies nullement, de plus ta remarque est valable pour toi. Je ne laisserais personne t’approcher, si un homme n’ose ne serait-ce que te désirer je le tuerais sans hésitation.

Puis arrêtant de parler, je repris possession de ses lèvres tout en faisant descendre ma main vers sa poitrine que je caressais avec envie, j’ôtais un à un les boutons de son chemisier le faisant glisser par terre. Elle avait une poitrine divinement diabolique. Dans un chemin de baiser, je descendais vers ces magnifique seins sui me narguaient et les embrassais chacun leur tour, je lui enlevais son soutien gorge que je trouvais de trop. Je multipliais mes baisers sur ses seins tout en en mordillant le bout.
Resserrant mon étreinte je descendais embrasser un ventre d’une beauté à vous coupé le souffle.
N’importe quel homme se damnerait pour pouvoir apercevoir une perfection si sublime.
Dans un geste montrant tout le désir que j’éprouvais pour elle, je lui ôtais son pantalon.

Elle était là devant moi, nue et pouvait paraitre si fragile. Mais je savais que cela n’était qu’une simple apparence. Je savais aussi que j’avais une chance inouïe de pouvoir la toucher.
Me retrouvant nu à mon tour, je me collais à elle, sentant sa peau froide. J’avais l’impression que les battements désordonnés de mon cœur raisonnaient en elle. Le désir qui me consumait se faisait de plus en plus ardent. Je voulais faire durer les choses, continuer à parcourir son corps de mes caresses assurés, la couvrir de baisers, mais l’animal qui sommeillait en moi voulait sortir, voulais la prendre la dans cette cave, ne faire qu’un avec elle, aller au profond de son être…
Ma respiration se faisait de plus accélérée…
Ne tenant plus, je la pénétrais dans un mouvement de bassin assez sec mais très assuré.
Le plaisir était si intense. Jamais je n’avais connu ca auparavant… Elle représentait toute les tentations inavouables.
A cet instant précis, plus rien n’existait à part elle et moi…

La fidélité... C'était un mot que Serena avait bien rarement employé dans sa vie. Mais qu'importe, c'était l'instant présent qui comptait, si l'envie lui prennait, elle avait tout son temps pour faire la guerre avec lui. Intérieurement, elle riait, car il avait juré de tuer tout homme qui la convoiterait... épargnera-t-il donc les femmes attirées par Serena ? Malgré elle, la vampire restait une étrange attraction, même pour la gente féminine. Elle s'en foutait complètement, ce n'était qu'un jeu pour elle, tant que la situation ne dérivait pas là ou elle dérivait actuellement.

Le reste de la nuit s'annonçait torride... et il le fut. Tout n'était que caresses et frissons dans ses bras, leurs souffles se mélangeant avec passion. Rarement elle avait connu ça... En même temps,c'était la première fois qu'elle passait la nuit avec un lycan, et elle ne le regrettait pas. A la fois sensuel et violent avec elle, il semblait être son double parfait, sur la même longueur d'onde.

Sans prévenir, elle étendit le bras vers sa veste qu'elle avait laissé près d'elle et glissa sa main dans une poche intérieure. Elle en sortit un petit couteau, en apparence inoffensif, mais extrèmement aiguisé en vérité. Dans un sourire, elle fit une entaille de quelques centimètres sur le cou de Matthew. Le sang perla immédiatement et avec une satisfaction non feinte, elle approcha sa langue de la blessure toute récente. Elle ne l'avait pas mordu car elle ne désirait pas en faire un vampire, juste connaître le goût qu'il avait...

-A présent, tu auras jusqu'à la fin de tes jours le souvenir de moi ancré dans ta chair...

Allongé l’un à côté de l’autre, je vis Serena tendre son bras en direction de sa veste. Elle en sortit un petit couteau. Peut-être étais-ce la fin de ma vie. Après tout, d’après ce qu’elle avait dit un peu plus tôt ce ne serait pas la première fois qu’elle ôterait la vie d’un homme…
Sans prévenir et avant que je n’ai le temps de m’en rendre compte, elle me fit un entaille sur le coup. Je la sentis à peine, et je répondais à son sourire. Je sentais mon sang couler sur ma peau puis elle se rapprocha de la plaie, y passant la langue ce qui eu le don de me faire aussitôt frémir de plaisir. Divinement diabolique.

-A présent, tu auras jusqu'à la fin de tes jours le souvenir de moi ancré dans ta chair...

Ces quelques mots sortant de sa bouche me firent sourire. Si elle pouvait savoir que je n’avais pas besoin de cette marque pour me rappeler à jamais d’elle… Dès que je l’avais aperçut je savais que la nuit allait être prometteuse et lorsqu’elle m’avait provoqué à plusieurs reprise, je savais que je ne pourrais jamais l’oublier. Ce sentiment était si étrange, nous étions tout les deux aussi diabolique l’un que l’autre et de deux espèces différentes… Mais contre toute attente notre rencontre était explosive.
J’aurais aimé lui laisser une trace de moi sur elle mais j’avais peur que mon venin entre dans ses veines et la tue petit à petit. Je ne souhaitais pas lui faire de mal, en tout cas pas dans ce sens. Notre violence, nous pouvions la canaliser comme nous avions fait cette nuit…

-C’est un magnifique cadeau que tu me fais là, même s’il n’était pas nécessaire, tu es déjà ancré dans la moindre parcelle de mon être.

Puis lui saisissant la nuque, je plaquais mes lèvres contre les siennes afin de lui offrir un baiser des plus passionnés.

Et poète avec ça... Serena sourit, pas totalement attendrie, mais presque. Non, parce que pour l'attendrir, c'était trop compliqué. Touchée, serait le mot exact sans doute...
Les carreaux sales de l'unique petite fenêtre de cette cave laissèrent filtrer un peu de jour. Le soleil se levait, il était temps pour elle de partir.

-Ton temps est écoulé, chéri !

En se rhabillant, elle lui adressa un sourire moqueur. Oh elle ne se foutait pas de lui, c'était juste que pour elle, le temps était un jeu. Les boutons de sa chemise attachés à la va-vite et le noeud à moitié défait de sa cravatte ne lui enleva en rien son style décapant, bien au contraire. Elle passa en dernier sa précieuse montre autour de son cou et la glissa comme d'habitude dans son décolleté car, disait-elle, c'étaient les battements de son coeur qui donnaient son impulsion à l'aiguille des secondes. Morte ou pas, elle racontait toujours n'importe quoi de toute façon... Mais au moins, elle donnait l'impression de contrôler le Temps qu'elle portait en pendentif...
Elle déposa un dernier baiser sur les lèvres du lycan avant de se diriger vers la sortie.

-Si la première victime que je rencontre vient à moi avant la fin de cette heure, tu auras peut-être la chance de me revoir...

Confier son destin à sa montre, ce n'était pas la première fois qu'elle le faisait. Mais ce qui était sûr, c'était que cette victime avait intérêt à se dépêcher... Elle lui adressa un clin d'oeil provocateur et s'échappa sans laisser de traces. C'était comme ça, on avait toujours une bonne raison de la détester.

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