Rencontre sous un ciel déchainé [Jeremy]

Le vent ébouriffais mes cheveux, que j’avais peigné avec soin se matin, fichu vent !
Je m’ennuyais un peu à la villa avec tous ce remu ménage je n’avais pas beaucoup de temps pour me divertir, j’avais alors profité du mauvais temps pour me rendre à la plage.
La brise matinale humectait mon visage agréablement, je m’asseyais sur le sol et retirait mes chaussures, les grains de sables recouvrir mes pieds en moins de deux minutes…
Il n’y avait personne sur la plage, aucune personne censé aurait eu l’idée de sortir par un temps pareil, tant mieux je n’avais rien de censé…
Les vagues se fracassaient violemment contre les rochers produisant étouffant le bruit du vent, c’est alors que je sentis la présence de quelqu’un derrière moi.
Je tournais ma tête et pu apercevoir un homme un peu plus âgé que moi qui me regardais.
Je me levais et lui sourit, la couleur de ses yeux me rassura c’était un vampire végétarien…
-Bonjour, c’est une belle journée n’est pas ?dis-je d’un air rêveur.

- Bonjour Mademoiselle, lui répondis-je avec un léger sourire.

J’étais rassuré, sa merveilleuse odeur parfumée de cassis me laissait deviné son appartenance à la famille des vampires. Et elle était végétarienne : sa magnifique chevelure noire d’un doux parfum ne laissait en aucun cas une quelconque odeur de sang. Je me détendais légèrement, tout en gardant mes instincts de prudence.

- Oui, lui répondis-je, le visage respirant l’air marin frais et humide, que je ne sentait que légèrement étant donné que notre race de vampire ne ressentait pas tellement l’air glacial. C’est vraiment magnifique en effet.

Je reniflais discrètement pour essayer de percevoir un odeur menaçante aux alentours, mais il n’y eu rien. La brise matinale Les vagues s’entrechoquèrent avec puissance contre les rochers. Cela n’était pas sans me rappeler ma terre d’origine, la Bretagne, avec ce ciel grisâtre et ses doux vents froids qui feraient frissonner plus d’un humain.
Soudain, je crus entrevoir un léger mouvement à l’horizon, sur la surface de la mer. Je sentis le regard de la jeune fille sur moi, mais je n’y fit guère attention. Je m’accroupis légèrement, prudent, scrutant l’horizon : j’était complètement méfiant à l’égard de tout ce j’étais en mesure d’ignorer ici à Forks. Les vagues s’entremêlaient au bord de la côte.
Je me tournais vers la jeune fille qui me fixait d’un air dont je ne pourrais deviner ce qu’elle pensait. Elle devait pensé que j’étais complètement fou… Je fis attention à elle à présent, en contemplant ses doux traits : elle était très jeune. Certes, on ne peut deviner l’âge des vampires mais cela uniquement aux yeux des humains. Ses yeux d’un beau noir profond et d’une humidité déconcertant y laissait deviner bon nombres de secrets et de mystères, ses cheveux battant à l’air du vent la rendait humble et faisait ressortir sa douce odeur de cassis. Ses pieds nus étaient engouffrés dans le sable frais et humide. On aurait pu croire un beau symbole de la pureté en la trouvant ici, sur la plage, à la brise du vent. Je regardais alentour, au cas où quelqu’un l’aurait suivi ou autre. Elle était toute seule et il ne faudrait pas qu’un des clébard de la meute ou qu’un sanguinaire s’en prennent à elle. Je désirais par-dessus tout que l’on ne lui fasse pas de mal. Elle était si jeune…

- Que faites-vous seule à vous promener ainsi Mademoiselle, sur une plage belle et triste et qui m'inspire que de la méfiance ? On est pas très loin du territoire ennemi, celui des loups. C’est dangereux ici, surtout pour notre race et pour une jeune fille comme vous. Vous devriez rentrer, ajoutais-je avec une légère moue en m’efforçant de faire paraître une certaine dureté dans ma voix, même si cela était malgré ce que je désirais…

Certes, elle pouvais être en mesure de me demander ce que je faisais là moi aussi, mais bon, j'étais assez curieux de découvrir les endroits alentour qui composaient Forks...
Elle me souriait d’un bel air rêveur à présent. Décidemment, tout les plus beaux mystères du monde composaient cette jeune fille en lui laissant paraître un certain charme…

« - Que faites-vous seule à vous promener ainsi Mademoiselle, sur une plage belle et triste et qui m'inspire que de la méfiance ? On est pas très loin du territoire ennemi, celui des loups. C’est dangereux ici, surtout pour notre race et pour une jeune fille comme vous. Vous devriez rentrer »
A ses paroles je souris, avais-je l’ai aussi jeune que cela ?
-Vous men voyez flatté, mais j’ai le pressentiment que je suis plus vieille que vous, du moins dans mon vrai âge, j’ai quatre vingt dix neufs ans et vous ? Vous n’êtes pas obligé de répondre si ma question vous paraît indiscrète. Et pour répondre à votre première question je m’ennuie profondément c’est temps si, j’en viens même à en parler météo, pour vous dire. De toute façon que pourrais me faire les loups ? Je cours aussi vite qu’eux je filerais avant qu’ils m’aperçoivent.
Je soupirais, le grand air me manquait, parcourir la forêt à la recherche de ruine qui datait du moyenne âge ou de civilisation laissais un grand vide dans mon cœur : l’ennui.
Après avoir lu tous les livres que la maison Cullen recelait je n’avais plus rien à faire, je passais alors la journée dans mon lit a fixé le plafond en attendant qu’un nouveau venu nous propose son aide pour la lutte contre toute sorte de clans. Mes journée étaient toujours les même, mais dès que j’avais l’occasion de sortir je saisissais ma chance.
Je m’asseyais alors près de mon interlocuteur.

- Vous avez, certes, huit ans de plus que moi, mais vous avez été transformée à un très jeune âge…

J’observais la jeune fille avec lucidité et avec un regard plein de douceur et de compassion. La pauvre, elle était plus mature que moi niveau âge vampire, mais elle avait gardé ses traits si jeune et si beau de l’adolescence. Elle avait, certes, huit ans de plus que moi si l’on en déduit seulement l’âge de la transformation. Mais du point de vue de l’âge humain, je devais avoir 5 ou 6 ans de plus qu’elle. Je l’étudiais avec tellement de compassion, que je me surpris moi-même à me dire bêtement qu’elle va attraper froid si elle reste sur un plage aussi sombre et froide, nus pieds dans le sable humide. A présent, je ne pus dissimuler mon brin de douceur dans la voix.

- Avez-vous une quelconque famille dans le coin ? Voulez vous que nous allions faire un tour dans la forêt ? Une partie de chasse ne vous dirais-elle pas ?

Elle me souriait d’un jolie sourire. Mais d’un sourire triste à présent. Elle avait l’air de s’ennuyer, la pauvre. Si je pouvais faire ne serait-ce que quelque chose pour elle…

- Sachez que les loups ont déjà tué un vampire, d’après les rumeurs que j’ai pu entendre en arrivant ici. J’ignore l’intensité de votre force, mais j’ai bien peur que l’on puisse vous faire du mal. Je ne le souhaiterais pour rien au monde. Cela peinerait profondemment mon coeur.

Ses yeux d’un noir de jet me fixaient à présent, pleins de tendresse et de mélancolie à présent. J’ignorai ce qui se tramait dans sa tête en cet instant précis. Peut-être n’aurais je pas voulu le savoir après tout…

- Venez, dis-je avec douceur, venez vous promener avec moi… si le cœur vous en dit…

Je souris, le regard perdu dans la contemplation des vagues tout en écoutant d’une oreille distraite le discours de mon interlocuteur.
-Je n’ai pas vraiment de famille ici, je vis chez les Cullen, je me suis installé il y a quelques mois avec mon amie Airelle. Je peux dire que je m’y ennuie un peu, je préfère vivement le grand air, si je reste ici c’est pour mon amie elle aime être entouré… et aimé… Je ne m’inquiète pas vraiment des loups, si mon heure est venue je ne pourrais rien y changer ! Vous êtes bien gentil, j’ai rarement rencontré de personne aussi poli que vous, d’ailleurs j’y pense je ne connais pas votre nom, quel est-il ? Ma foi une promenade ne me ferra pas de mal.
Sur ce je renfilais mes chaussures et partis rejoindre mon ami.

Je marchais sur le sable humide en direction de la forêt voisine, le regard vers le sol, les mains dans les poches, mes pieds chaussés avançant sans bruit, telle un fantôme glissant silencieusement sur le sol. La jeune demoiselle marchait à mes côtés, aussi silencieusement que moi, ses cheveux brillant et virevoltants avec élégance par la douce écume des vagues.

- Excuse-moi d’avoir pris du temps a me présenter. Je suis Jeremy Compton, je suis ici pour chercher les Cullen dans le seul but de gagner leur confiance, pour des raisons… personnelles, ajoutais-je en glissant un léger sourire forcé.

Je laissais quelques secondes de silence où l’on entendait uniquement le bruit attendrissant des vagues s’écrasant sur les rochers avec férocité.

- Puis-je me permettre de vous demander votre nom jeune fille, si cela ne vous semble pas trop indiscret évidemment… ?

Nous avancions vers la forêt silencieusement. Je ne le montrais pas mais j’avais très soif. Pourvu que nous ne croisions pas d’humains sur le chemin nous menant dans les bois…

Il voulait rencontrer les Cullen, pourquoi donc ? Une vague de curiosité m’envahis, tous sa était fort malpolie, de toute façon si il allait chez les Cullen j’avais de forte chance de le rencontrer et de savoir ce qu’il voulait…
-Je m’appel Nelida Sandez.
A peine nous furent arrivé à la lisière de la forêt qu’un vent glacial ébouriffa mes cheveux et recouvrais mes pieds de terre, flûte !
Jeremy toujours aussi silencieux avançait discrètement dans la forêt, à chacun de nos pas les oiseaux disparaissaient comme si nous étions victime de la peste. Poussant un soupir je m’attardais sur le décor de la forêt, de grand pin s’étendais jusqu’à perte de vue, des nids d’oiseau peuplaient la plupart des arbres, j’évitais avidement les rochers qui se dressaient sur mon passage, pas questions d tomber ! Bien sur moi il ne me serait rien arrivé de grave à part de me rendre ridicule. j’en avais assez de m'étaler sur le sol à tous bout de champs. En effet j’étais le vampire le plus maladroit au monde, je m’efforçais de le cacher plus ou moins, seul Airelle en était témoin .
-Vous n’êtes pas vraiment bavard ! dis-je à l’attention de mon interlocuteur.

« Nelida » me disais-je à moi-même ! C’est un très joli prénom, qui s’accordait parfaitement à son expression de délicatesse, à ses traits doux resplendissants sous le lit de nuages pâles, et sa petite mèche de cheveux d’un noir de jais, lui tombant sur le front jusqu’à ses fines épaules formant un gracieux arc de cercle avec sont coup qui se balançait avec légèreté.
Je souris à sa réplique, tout en continuant de regarder le sol couvert de tristes feuilles mortes, qui rendait le coin à la fois beau et mélancolique, craquant avec douceur sous le poids de notre peau de pierre lourde et glaciale.

- Nous venons à peine de nous rencontrer, et vous avez déjà remarquer la caractéristique principale de mon caractère …

Je lui souris de plus belle. Elle continua à me regarder comme si elle attendait une réponse de ma part, la justification de ma présence ici à Forks, ou quelque chose d‘autre… Ses yeux pétillants me regardaient avec un mystère déconcertant. Comme si elle essayait de voir en moi.
Nous avancions dans les bois profonds, s’avançant de plus en plus dans un silence paisible et reposant. Je ne parlais que très rarement certes, mais j’aimais écouter avant tout, elle au moins savait lançer des sujets de conversation.
Nous étions arrivé dans une petite clairière. Je me retournais du côté ou se trouvait le sombre océan rocailleux à ses alentours, d’où se perchaient une multitude de hautes falaises caressant la brume à leur extrémité. Un léger trou se trouvait entre les arbres, permettant de distinguer le paysage d’où la mer se projetait sur les rochers avec puissance et élégance…
Je pensais et réfléchissais, comme bien souvent d’ailleurs. Je sentais le regard de la demoiselle sur moi, mais n’en tint pas compte…

Cet homme était des plus intriguant, esquissant un sourire j’engageais une fois de plus la conversation espérant que cette fois il répondrait :
-Oh ! Je suis flatté voyez-vous d’habitude c’est mon amie Airelle qui devine tous, son don est vraiment pratique ! Avez-vous un don monsieur Compton ? Enfin quand je parle de don c’est un bien vaste mot, une capacité étrangère aux vampires ?
Malgré tous cet homme était intéressant je tentais en vain de le comprendre de savoir ce qu’il cachait sous sa carapace, mais j’en étais incapable, il cachait trop de chose, poussant un soupire je m’asseyais sur le sol et lui dit d’un ton morne :
-Vous êtes bien intriguant Jeremy et le problème c’est que je n’arrive pas à vous déchiffrez, j’aime les mystères mais là… Je pense qu’à force je vais tourner en bourrique !
Le vent soulevant une fois de plus mes cheveux déjà en bataille je saisis un bout de ficelle que j’avais soigneusement noué au tour de mon poignet et entourait mes cheveux avec.
-Bien voila vous ne pourrez plus m’embêter comme ça ! Je vais vous coupez si sa continue !
Me rendant compte que j’avais parlé toute seule et qui plus est à mes cheveux devant un inconnu je me sentais ridicule et tentais en vain de me faire minuscule.
- Vous devez vraiment me prendre pour une folle !